Quels usages fait-on des prélèvements d’eau ?

Mis à jour le | Commissariat général au développement durable

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Les prélèvements d’eau sont nécessaires aux activités humaines : eau potable, industrie, agriculture mais aussi canaux de navigation et refroidissement des centrales électriques… Comme la ressource n’est pas inépuisable, il est important de connaître précisément les quantités prélevées et la répartition par usage et par territoire.

Les volumes d’eau douce prélevés en France pour les différents usages (hors hydroélectricité) représentent plus de 30 milliards de m3 par an sur les dernières années, avec une tendance globale à la baisse.

Près de la moitié de l’eau prélevée (44,7 % en 2020) sert à refroidir les centrales de production d’électricité. La production d’eau potable et l’alimentation des canaux de navigation représentent respectivement 18,7 % et 17,4 % des prélèvements. 11,6 % des prélèvements servent à l’agriculture et sont destinés pour plus de 90 % à l’irrigation. Les prélèvements industriels représentent 7,6 % du volume total prélevé.

Une partie de l’eau prélevée est restituée aux milieux aquatiques après usage, mais dans des proportions variables selon les activités (par exemple, restitution de la totalité pour les canaux de navigation et de la plus grande partie dans le cas des centrales électriques).

Certaines activités humaines utilisant de l’eau ne sont pas comptabilisées dans les statistiques de prélèvements, car l’eau n’est pas extraite de la ressource. On parle alors d’usages in situ, c’est le cas notamment de la production hydroélectrique (barrages), de la navigation, de la pêche, de la baignade et des loisirs aquatiques en général.

Selon les territoires, la destination des prélèvements en eau varie beaucoup :

  • Le long du Rhône et de la Loire, ou au Nord-Est dans le bassin Rhin-Meuse, ils servent principalement au refroidissement des centrales électriques, localisées le long des fleuves.
  • Dans les bassins de la moitié est du pays, les prélèvements pour l’alimentation des canaux de navigation sont plus importants et concernent exclusivement les eaux de surface.
  • Dans la moitié sud du pays, et dans une moindre mesure dans le Centre-Ouest, on observe davantage de prélèvements pour l’agriculture.
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Les prélèvements d’eau douce en France en 2020

Définition : Les prélèvements d’eau douce sont nécessaires aux activités humaines. Après utilisation, l’eau est partiellement restituée aux milieux aquatiques, dans des proportions variables selon les usages.

Répartition des prélèvements d’eau douce selon les usages (hors hydroélectricité)

  • Refroidissement des centrales électriques : 44,7 %
    Baisse de 2 % par an (2005-2020)
  • Production d’eau potable : 18,7 %
    Baisse de 0,8 % par an (2003-2020)
  • Alimentation des canaux : 17,4 %
    Stable (2012-2020)
  • Usages agricoles : 11,6 %
    Pas de tendance significative (2008-2020)
  • Usages industriels : 7,6 %
    Baisse de 1,6 % par an (1994-2020)

Des disparités d’usages en fonction des territoires

Les prélèvements servant principalement au refroidissement des centrales électriques situées le long des fleuves sont localisés le long du Rhône, de la Loire, ou au Nord-Est dans le bassin Rhin-Meuse.

L’alimentation des canaux de navigation concerne principalement les bassins de la moitié est du pays.

Les prélèvements visant à assurer l’alimentation en eau potable se répartissent sur l’ensemble du pays.

Les prélèvements pour l’agriculture, destinés pour plus de 90 % à l’irrigation, concernent surtout la moitié sud du pays, et, dans une moindre mesure, le Centre-Ouest.

Une grande partie des prélèvements industriels est concentrée dans le Nord-Est du territoire et dans le couloir rhodanien.

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